La Vaux

 

Elle prend sa source à proximité de Signy l'Abbaye. Deux sources vauclusiennes alimentent ses flots irréguliers : la Fosse Bleue et le Gibergeon, ces deux résurgences lui apportant une eau froide parce qu'elle a cheminé dans un long parcours souterrain.

Cette rivière connaît des crues brutales et soudaines entraînant d'importantes inondations.

Ainsi d'après le procès-verbal établi par le Juge de Paix de Wasigny le 17 Floréal An 12 :
« Le déluge arrivé la nuit dernière a occasionné de grands ravages à Signy le Grand, Lalobbe et autres lieux. Informé que plusieurs personnes de Signy étaient péries dans les aux, le maire de Lalobbe a surveillé et a fait surveillé les deux côtés de la Vaux pour arrêter et faire mettre hors de l'eau les cadavres, meubles et effets descendant de Signy. »

Rôle économique de la Vaux

Néanmoins les hommes ont tiré parti de cette rivière. Ainsi, d'après « Les Chroniques » de Jean Taté : « En 1732, on a commencé à bâtir des écluses sur la rivière Veau (...) pour flotter les bois de marines provenant du quart de réserve de la grande forêt dudit Signy. Ces bois se devions rendre à Rouen par adjudication faite aux nommés Gabriel et Chardonville. C'est pourquoy ils sont entrepris de rendre cette rivière flottable, ce qui leurs a bien coutté, l'ayant élargis en des places et arraché tout ce qui en en empêchoit le cours. (...) Ils ont continué à faire des écluses à tous les moulins qui se sont trouvé sur laditte rivière jusqu'à la rivière d'Aixne. (...) Ils ont été obligé d'aller chercher des flotteurs du côté d'Ervin (Revin), qui faisions aller cela par train ; ils attachions six arbres ensemble à chaque train. » (Désolée pour l'orthographe..., mais elle est d'époque)
Les tentatives de flottage libre du bois se soldèrent par des échecs, les chênes s'enfonçaient dans l'eau et étaient perdus.
La technique du flottage a aussi été utilisée pour le bois de chauffage, notamment pour l'approvisionnement de Paris, moyennant redevance au profit des riverains (en raison des travaux d'élargissement) et des meuniers (chômage des moulins le temps du passage du bois).

 

 

 

Une chute de la Vaux servait aux forges du Hurtault.