Les personnalités : entre histoire et écriture

L'abbé Mathy

Né à Librecy en 1878, il a fait ses études au Petit Séminaire, puis au Grand Séminaire, et enfin à l'Institut Catholique de Paris où il a obtenu une licence en philosophie et en allemand. Professeur au Collège Notre Dame de Rethel, puis à l'Institution Saint Remi de Charleville, il a ensuite été nommé directeur de l'Ecole Apostolique du Waridon, puis du Petit Séminaire de Mouzon (1956-1958).
Là il se retire dans son village natal de Librecy pour se consacrer à l'histoire locale. Il y écrit une histoire de l'abbaye de Signy qui fait référence.

 

Jean Rogissart (1894-1961)

Né à Braux dans les Ardennes, il fut instituteur à Signy l'Abbaye en 1923. Son épouse étant institutrice à Librecy, le couple occupa le logement de l'école.

Il s'inspira de Librecy pour écrire « Mervale » qui obtint le prix Renaudot en 1937. Ce roman retrace l'histoire d'une famille de paysans dans une atmosphère à la fois rustique et religieuse.

Il est aussi l'auteur de « Le fer et la forêt », « Passantes d'automne », et de la saga familiale « Les Mamert ». Le 7ème et dernier volume de cette saga, « Cellule XIII » relate son incarcération à la prison de Charleville. Il a en effet été arrêté par la Gestapo en 1944 sur dénonciation, en raison de son engagement politique lors du Front Populaire.

 

Véronique Day

De son vrai nom Falaize, épouse Petit, elle passa toute son enfance à Librecy d'où sa famille est originaire.

Dès l'âge de 16 ans, dans les années 1920, avec ses nombreux frères et sœurs, elle fonda, pendant les vacances, une troupe formée de tous les enfants et jeunes gens de Librecy, le Théâtre de la Vieille Route. Cette troupe subsiste encore actuellement.

Mère de treize enfants, elle a été un auteur prolixe de littérature jeunesse publiée en « Rouge et Or », avec notamment pour héroïne Isabelle.

Un exilé pieux : Victor Auguste Demacon

Né le 4 janvier 1859, il exerça le métier de sabotier à Librecy de 1872 à 1880, puis s'exila définitivement en 1882 pour l'Amérique.

C'est à l'occasion de ce départ qu'il fit don à la forêt d'une vierge, la Vierge du Poirier de Chat, pour protéger son voyage, son exil et tous les siens. Elle est toujours visible en bordure de forêt de Signy sur la route de Saint Hubert.