La Saint-Christophe

D'après Jacques Lambert dans « Campagnes et Paysans des Ardennes - 1830-1914 »

 

« C'est à Rocquigny que le pèlerinage de Saint-Christophe connut un développement important, surtout entre les deux guerres. Il prit naissance sous la houlette du curé de la paroisse, l'abbé Chopin qui, en 1910, conduisit pour la première fois, à la sortie de la messe, une procession à la chapelle Saint-Christophe, distante d'environ un kilomètre.

Le jour de la Saint-Christophe, le cortège est dirigé par l'abbé, des enfants de chœur et deux chantres. Lorsqu'il arrive devant l'oratoire, le curé donne sa bénédiction aux lieux et à la statue du saint. Des vêpres réunissent l'après-midi, une nouvelle fois, les fidèles dans l'église. La protection, qu'assurait à l'origine Saint Christophe contre les risques de mort subite, s'étendit à d'autres accidents de toutes sortes : « maladies, tremblements de terre, foudre, incendies, mort des animaux, serpents. Il semble naturel qu'au XXème siècle, on en fit le protecteur des voyageurs, en particulier des automobilistes. »