Un homme de lettres : Jean-Paul Vaillant (1897-1970)

 

Il naît à Saulces-Monclin le 29 septembre 1897. Mobilisé le 8 janvier 1916, il combat au Chemin des Dames. Cette période douloureuse lui inspirera plus tard le roman L’Enfant jeté aux bêtes (1935).

Il mène une carrière de fonctionnaire, contrôleur des contributions directes. Après la Seconde Guerre, il assure dans les Ardennes la mission de secrétaire départemental du Comité de Confiscation des profits illicites.

La maison de l'écrivain, rue... Jean-Paul Vaillant

En 1955, il prend sa retraite et se consacre alors complètement et jusqu’à son décès, le 31 mai 1970, à ses activités littéraires.

Conscient que l’Ardenne jouit d’un privilège, européen avant l’heure, il fonde, en 1925, la Société des Ecrivains ardennais, avec l’idée d’une littérature qui unisse : elle compte des membres français, belges et luxembourgeois, jusqu’à 150. Des réunions de travail ont lieu à Saulces-Monclin. Jean-Paul Vaillant est un véritable pionnier de l’idée régionale, artisan d’un axe qui va de Paris à Liège, en passant par Reims et Namur. De 1925 à 1970, il organise congrès et assemblées, fait inaugurer bustes, stèles et plaques commémoratives avec une ardeur infatigable. La SEA édite les Cahiers ardennais qui comptent 20 titres à leur catalogue.

 

Toujours dans cette idée de dire le pays, il fonde le 21 juillet 1928 à Saulces-Monclin, la revue La Grive, revue ardennaise d’art et littérature. La grive est en effet le symbole du pays : elle a la couleur des rochers de schiste et emporte sous ses ailes la brume bleue de l’azur, comme un pli confidentiel. Cette revue, une aventure littéraire en Ardenne, indissociable de son fondateur, connaît une étonnante longévité.

 

Sources : JP. Vaillant et la revue La Grive, La Manufacture