Descriptif du parcours de l'après-midi

La forêt

Départ de la place de l'église. En empruntant la rue Basse, nous rejoindrons le chemin rural dit le Vieux Chemin. A l'entrée de la forêt, il nous faudra monter à la limite de la forêt communale par un petit raidillon conduisant à la Crête des Charrières. Le chemin qui prolongeait le Chemin Royal a disparu englobé dans une pâture. Seule la forêt en a gardé la trace. Sous l'Ancien Régime, un chemin dit royal dépendait de l'administration centrale, par opposition à provincial ou privé.
Nous traverserons le Chemin des Mineurs. Il doit son nom au transport du minerai de fer venant de Viel Saint Rémy, Neuvizy et destiné aux forges du Hurtault (cf. 1er mai 2005 à Lalobbe).

Le Chemin Royal : ce chemin a peut-être été une voie romaine. « Elle passe par Wagnon, la Croix Constant, traverse sur un plateau le bois de Saint-Martin (autrefois à l'abbaye de Laon) sépare le bois de Mortiers (à la Val Roy) de la forêt appartenant aux cisterciens de Signy. »

 

La Borne des Trois Abbés : « Plantée sur son tertre, elle symbolise le point de rencontre des trois abbayes* et scelle l'accord du 15 janvier 1279 qui mit un terme aux nombreux conflits nés de l'imbrication des propriétés et de l'enchevêtrement des droits acquis. » *Saint-Martin de Laon, la Val Roy (abbaye située entre Sévigny-Waleppe et Saint Quentin le Petit), Signy

Les Fourches Patibulaires : « Etaient-elles sur le talus voisin de la Borne des Trois Abbés, où, dans la suite, comme pour purifier cet endroit mal famé, on aurait élevé un calvaire ? » (Mathy p.77) Elles consistaient, au Moyen Age, en deux piliers de pierre réunis au sommet et de distance en distance par des traverses de bois auxquelles on suspendait les criminels, soit qu'on les pendît aux fourches mêmes, soit que l'exécution ayant été faite ailleurs, on exposât les cadavres à la vue des passants. Elles étaient placées au milieu des champs, près des routes et sur des éminences. Le nombre de leurs piliers variait suivant la qualité du seigneur

Le Tarne Gandelu :

 

« C'est une butte témoin, détachée de la côte par les ruisseaux de Mortiers et d'Argival, d'altitude 231, haute de 40 mètres, de forme ovale étirée vers l'ouest. Au levant, une pente abrupte, avec deux fossés en étage, particulièrement bien conservés. (...) Nous sommes en présence des vestiges d'un habitat fortifié de type carolingien dont la défense s'appuie sur les éléments naturels : marais, ruisseaux et colline modifiée en fonction du relief, avec creusement de fossés larges de 5 à 6 mètres, relèvement des terres en talus surmontés d'une enceinte de palissades. De gros pieux aiguisés en pointe, arrangés en barrière et solidement enfoncés suffisaient pour dissuader les assaillants qui s'aventuraient sur les pentes escarpées

Nous traverserons le ruisseau d'Argival, et en longeant un bois de résineux, nous arriverons sur le Chemin Tournant. Nous irons à Hameuzy, hameau de Viel Saint Rémy. A la sortie du hameau, sur la gauche, le chemin des Verjutiers, d'après Henri Manceaux (in «L'Automobilisme Ardennais » n°235 de juillet 1980), ce chemin aurait été emprunté par les verjutiers qui fabriquaient du vinaigre de cidre, et allaient le vendre vers Rethel et Reims.
Quand nous sommes sur ce chemin, nous nous trouvons sur la ligne de partage des eaux: vers Dommery, les eaux rejoignent le bassin Rhin-Meuse, de l'autre côté, le bassin Seine-Normandie.
Ce chemin, sur la ligne de crête, nous permettra de découvrir les écarts de Dommery, la Plate Pierre, les Béguines, Fort Mahon.
Fort-Mahon : cet écart tiendrait son nom de la bataille remportée par la marine française le 27 juin 1756 face à la flotte anglaise pendant la Guerre de Sept Ans, sous Louis XV. Aux Baléares, dans l'île Minorque, elle s'est emparée du fort commandant l'entrée du port du chef-lieu de cette île : Porte Mahon. En mémoire de ce haut et rare fait d'armes vu la suprématie de la flotte anglaise, on baptise « Fort Mahon » de nombreux lieux.

Retour à Dommery  par la route goudronnée. De là, nous aurons le loisir de regarder le village « de haut ». Nous imaginerons vers le sud-est le château des Duhan et ses jardins, victime de la Révolution (vendu comme bien national, il fut détruit). Virtuellement, nous ajouterons la tour manquante à l'église.


Et puis nous regagnerons nos véhicules .