L'église Saint Médard

Elle date du 19ème - Photo prise depuis la lisière de la forêt de Signy.

 


La légende de Saint-Médard

 

Saint Médard (480 ?- 557 ?) sera évêque de la future ville de Saint-Quentin. Il tient sa popularité de sa grande bonté, n'hésitant pas, raconte-t-on, à donner un cheval à un paysan qui avait perdu le sien, et même à donner ses vêtements. Son nom est associé à la pluie. La légende veut aussi qu'enfant il ait été protégé de la pluie par un aigle. On dit qu'il pouvait marcher sous la pluie sans être mouillé. Quoiqu'il en soit le dicton « quand il pleut à la Saint-Médard (le 8 juin), il pleut quarante jours plus tard. » est resté bien ancré dans la tradition rurale. En tant que patron des agriculteurs et des brasseurs, on peut comprendre que son lien à l'eau soit très fort. Il est représenté en évêque avec des chevaux parce que la pluie de juin et de juillet permet d'abreuver les chevaux.

La Fosse Bleue : une particularité hydrographique

Située à 2 km au nord de Librecy, cette résurgence est la première source de la Vaux, affluent de l'Aisne. D'un diamètre de 8 à 9 mètres, elle a une profondeur d'une bonne dizaine de mètres. Elle tient son nom de la couleur de son eau.

C'est une source vauclusienne pérenne alimentée à proximité du fond par une galerie venant du nord, et qui drainerait les eaux de toute la partie nord de Signy l'Abbaye de Marlemont à la départementale 985.
Ce phénomène a toujours intrigué les spéléologues : en 2002, le gouffre a été mis à sec grâce à plusieurs pompes. Malheureusement l'entrée de la galerie par laquelle arrive l'eau était obstruée par un gros tronc d'arbre.
A la même altitude (165 mètres), une résurgence annexe émerge au moulin de Librecy.

Le moulin, une restauration imminente

Construit en 1604, d'après Nicole Boucher («Les Chemins de l'Eau »), «ce moulin utilise la résurgence annexe de celle de la Fosse Bleue. (...) Il est remarquable qu'établi par des laïcs, ce moulin fut monté en usant des techniques spécifiques aux cisterciens : un chenal ou « rayère » maintenu par un talus de remblais, parallèle à la rivière, constituant le bief d'alimentation du moulin. (...) L'ensemble des chemins d'eau est encore complet : bief amont, bief aval, bassin de retenue, vanne commandant le canal de décharge, chute du canal de décharge se déversant directement dans la Vaux. Moulin à blé, il a fonctionné jusqu'en 1948. »
Il a été racheté en 2002 par la famille Demars qui le restaure avec passion.